
Prévention des piqûres d’insectes et du choc anaphylactique en forêt
En forêt, la nature est à son meilleur… mais aussi à son plus imprévisible. Les travailleurs forestiers, les randonneurs, les campeurs et tous ceux qui évoluent dans des milieux boisés s’exposent à des risques bien réels liés aux piqûres d’insectes. Ces piqûres, bien que souvent bénignes, peuvent entraîner des réactions allergiques graves, allant jusqu’au choc anaphylactique. Cet article vous guide pour mieux comprendre, prévenir et réagir efficacement à ces situations critiques.
Pourquoi les piqûres d’insectes sont-elles préoccupantes en forêt ?
Au Québec, plusieurs insectes piqueurs sévissent en milieux forestiers : guêpes, abeilles, frelons, taons, moustiques et tiques. Une piqûre peut engendrer :
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Une simple démangeaison ou inflammation locale.
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Une infection secondaire si la plaie est mal désinfectée.
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Une réaction allergique généralisée (anaphylaxie), potentiellement mortelle si non traitée rapidement.
Le danger est amplifié en forêt par la distance des services médicaux d'urgence. Il est donc essentiel d’être prêt à intervenir.
Qui est à risque de choc anaphylactique ?
Toute personne ayant :
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Un antécédent connu d’allergie aux piqûres d’insectes.
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Déjà reçu une injection d’épinéphrine (type Epipen®).
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Une atopie importante ou un historique familial d’anaphylaxie.
⚠️ Il est à noter que l’anaphylaxie peut parfois se manifester chez une personne sans antécédent connu.
Les symptômes du choc anaphylactique
Ils surviennent en général dans les minutes suivant la piqûre :
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Urticaire généralisée, démangeaisons intenses
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Difficulté respiratoire, oppression thoracique
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Enflure des lèvres, du visage ou de la langue
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Étourdissements, chute de tension, perte de conscience
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Nausées, vomissements, crampes abdominales
Sans intervention, la victime peut mourir en moins de 30 minutes.
Mesures de prévention en forêt
1. Avant de partir
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Identifier les personnes allergiques dans votre équipe.
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S’assurer qu’elles ont un auto-injecteur d’épinéphrine fonctionnel (non expiré) sur elles en tout temps.
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Prévoir une trousse de premiers soins contenant un ou plusieurs auto-injecteurs supplémentaires.
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Avoir une communication fonctionnelle (cellulaire, radio satellite).
2. Équipement et vêtements
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Porter des vêtements longs et ajustés aux poignets et aux chevilles.
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Porter des bottes fermées, des gants et un chapeau ou filet protecteur si nécessaire.
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Éviter les vêtements de couleur vive et les parfums (savons, crèmes).
3. Comportement sur le terrain
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Éviter de déranger des nids ou de frapper des branches au hasard.
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Garder les aliments sucrés dans des contenants hermétiques.
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Rester calme et s’éloigner lentement en cas de présence d’insectes piqueurs.
4. Produits répulsifs
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Appliquer un chasse-moustique à base de DEET (30 % ou moins).
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Réappliquer selon les instructions du fabricant, surtout en cas de sudation.
Intervention en cas de piqûre et de réaction allergique
En cas de piqûre simple :
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Retirer le dard s’il est visible (sans le presser).
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Laver la zone à l’eau et au savon.
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Appliquer une compresse froide pour réduire l’enflure.
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Surveiller pendant 30 minutes pour détecter tout signe d’allergie.
En cas de réaction grave :
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Administrer immédiatement l’épinéphrine dans la cuisse, même à travers les vêtements.
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Noter l’heure de l’injection.
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Appeler le 911 ou initier le protocole d’évacuation.
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Placer la victime en position couchée, jambes surélevées si possible.
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Si les symptômes persistent ou reviennent après 10-15 minutes, administrer une deuxième dose si disponible.
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Garder la victime au chaud et surveiller ses signes vitaux.
Trousse recommandée pour milieux forestiers
Pour chaque groupe de 5 travailleurs (conformément à la CNESST) :
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1 à 2 auto-injecteurs d’épinéphrine (ex. Epipen® ou Allerject®)
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1 pansement compressif individuel (chacun doit en porter un sur soi)Santé en Forêt
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Compresses antiseptiques et antihistaminiques (si prescrits)
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Trousse de communication avec balise ou radio satellite
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Registre de santé à jour et formulaire d’intervention d’urgence
En résumé
La prévention des piqûres d’insectes et la gestion rapide des réactions allergiques sont cruciales pour assurer la sécurité en forêt. Un choc anaphylactique est une urgence vitale. Il est donc impératif de former adéquatement les secouristes, de disposer d’une trousse de premiers soins bien adaptée, et de sensibiliser tous les membres de l’équipe aux mesures préventives.
En forêt, l’épinéphrine sauve des vies. Ne partez jamais sans elle.
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https://medicquebec.ca/pages/auto-injecteur-d-epinephrine
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